Shadow Warrior

shadow_warrior_jaquette
7.33 Note Globale
jeuxvideo.com: 7/10
IGN: 8/10
Gamekult: 7/10

Humour qui passe bien. Le katana bien fun. Certains passages artistiquement réussis. Un défouloir débile qui fait le boulot.

Peine un peu à se renouveler (gameplay et design). Arsenal et progression hyper génériques. Quelques problèmes de gestion des collisions. Certains regretteront l'absence de multijoueur.

Infos Jeu

NOM DE JEU : Shadow Warrior

DEVELOPPER(S) : Flying Wild Hog

EDITEUR(S) : Devolver Digital

PLATFORME(S) : PC

TYPE(S) : FPS

DATE DE SORTIE : 26 septembre 2013

Moins connu que son frangin Duke Nukem, Shadow Warrior est pourtant bien un autre rejeton du studio 3D Realms sorti en 1997. Bien des années plus tard, c’est le studio Flying Wild Hogs qui reprend le flambeau et propose son reboot bien senti du FPS au katana.

Shadow Warrior Shadow Warrior

Afin de nous épargner le cours d’histoire, on se passera de la leçon sur le jeu original signé 3D Realms sorti il y a déjà bien des années de cela, signalons simplement que ce reboot en a conservé quelques éléments clefs, comme ses deux principaux protagonistes, son background japonais, les traits d’humour et le recours intensif au katana pour trancher du gras de démons. Le scénario a en revanche quelque peu changé. Embauché par le grand méchant Zilla pour mettre la main sur un katana antique, le brave Lo Wang va finalement se retrouver pris dans une sombre histoire de malédiction et surtout coincé au beau milieu d’une invasion démoniaque en plein cœur du Japon, invasion qui ne prendra fin que s’il parvient à rassembler les trois morceaux d’un sabre aussi légendaire que puissant. Fait notable, Shadow Warrior est un FPS old-school bien bourrin qui a pourtant choisi de se doter d’un scénario relativement fourni et auquel on parvient même à s’intéresser. Mieux, il comprend un compagnon de route, un démon résidant dans un masque qui se trimbale à votre ceinture en permanence, qu’on n’a pas envie de gifler à chaque fois qu’il ouvre la bouche. Heureusement, car Hoji tout comme Lo Wang ne sont pas avares de paroles.

Laxatif spirituel

Shadow Warrior Décapitation 200x112 Shadow WarriorShadow Warrior ne se prend en effet pas très au sérieux et le Wang / Hoji pratique un ping-pong verbal qui s’interrompt rarement, se vannant l’un l’autre à qui mieux mieux. A ce petit jeu, on doit reconnaître que Hoki s’en sort plutôt pas mal, préférant le sarcasme et la pique acerbe à la grosse blagounette plus grasse. Si le personnage en fait parfois un peu trop, on évite le désastre qui se produit souvent quand on tente d’introduire un tel personnage. Une bonne chose, d’autant plus que le scénario s’articule autour de ce démon banni de son petit chez lui infernal. Lo Wang de son côté est évidemment plus adepte de la réplique bad ass relative à ses talents de massacreur et aux blagues tournant autour des divers jeux de mots réalisables avec son nom de famille. On trouvera en outre tout un tas de références et clins d’oeil disséminés çà et là, ainsi que des gâteaux chinois renfermant des proverbes plus ou moins drôles. Seul problème : en l’absence de VF, la plupart des jeux de mots resteront impénétrables sans un certain niveau d’anglais, surtout dans un jeu qui vous laisse peu de temps pour vous concentrer sur le bla-bla.

Wang Bang Thank You Man

Shadow Warrior Boss 200x112 Shadow WarriorDéjà auteurs de Hard Reset, les gars de Flying Wild Hog n’avaient pas l’intention de produire un jeu tactique et restent fidèles à l’héritage bourrin fait de hordes de monstres et de quelques boss titanesques, avec déplacements nerveux et flingues qui défouraillent. Shadow Warrior se distingue toutefois de ses pairs en confiant au joueur un joli katana bien affûté dont on peut ajuster le degré de contrôle afin de le rendre plus ou moins réactif aux mouvements du joueur et de la souris. L’arme est liée à un système de compétences permettant non seulement d’augmenter ses dégâts mais surtout deux attaques spéciales (une frappe chargée et une attaque tournoyante) que l’on active en frappant deux fois une touche de direction puis en maintenant le clic gauche. C’est tout bête, mais basher du démon à coups de sabre reste une activité fort amusante qui change un peu des habituels combats au flingue. On a donc rapidement tendance à réserver ces derniers à des situations précises, comme dégommer des adversaires au loin, affaiblir les démons les plus volumineux ou bazarder des sticky bombs à l’arbalète sur ceux qui se planquent derrière un bouclier.

Shadow Warrior Artistique 200x112 Shadow WarriorEn sus du katana, le système de compétences contient également des aptitudes magiques. Libre au joueur de dépenser ses points de Ki et ses cristaux pour améliorer sa résistance, son endurance ou surtout débloquer des ondes de choc ou booster sa capacité à se soigner lui-même à l’aide d’un sort (sorte d’auto-regen light pratique dans un jeu qui mise beaucoup sur le corps-à-corps), sans parler de l’obtention de l’aptitude Headhunter qui vous autorise à ramasser la tête d’un démon pour en faire… un railgun. Et sans surprise, les armes profitent elles aussi d’un système d’upgrade, malheureusement pas folichon et qui rappelle qu’en dehors du recours au katana, Shadow Warrior reste un titre ancré dans le classicisme le plus absolu. En même temps, on ne va pas demander à un cousin de Painkiller de réinventer la roue, ça n’est pas vraiment son objectif, malgré tout, quelques frivolités côté arsenal, autre que le sabre, lui éviteraient un aspect parfois trop générique. Car si le jeu est fun, il sombre un peu trop dans une certaine paresse. Les ennemis tardent à se renouveler et sont au final assez peu nombreux et la progression micro-puzzle (péter une statue pour ouvrir une porte) / combat en arène finit par devenir obsédante. On ne s’ennuie pas, simplement le jeu distille les ajouts au compte-gouttes, sauf en ce qui concerne les pouvoirs dont on fait un peu trop rapidement le tour. Là encore, un peu plus de frivolité supplémentaire ne serait pas superflue. Un problème qui se ressent d’ailleurs dans le design général des chapitres. Si la direction artistique est appréciable, les environnements se renouvellent peu et une même thématique est étirée sur une longue succession de niveaux. Le charme finit fatalement par s’envoler au bout d’un moment.

Mais, en dépit de quelques faiblesses et d’une tendance à trop se reposer sur une ou deux mécaniques bien rodées, Shadow Warrior sait maintenir l’intérêt en éveil. Le katana reste un instrument jouissif, l’histoire sans atteindre des sommets assure un background dans lequel on apprécie de plonger et le jeu reste un défouloir efficace joyeusement débile qui n’a de surcroît pas beaucoup de concurrence puisque le genre n’a plus énormément de représentants. Le tout avec une durée de vie honnête d’environ 15 à 20 heures.

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Author: Leguedric View all posts by
Administrateur Scandalz.